Arman Méliès

Six albums et quelques collaborations bien choisies (Alain Bashung, Hubert-Félix Thiéfaine) l’ont définitivement ancré comme l’un des meilleurs auteurs-compositeurs de sa génération. Arman Méliès s’est ainsi construit une place solide dans le paysage de la chanson française. Tout en haut, à côté des figures tutélaires qu’il convoque avec élégance et pudeur dans un album beau comme l’étrange. En choisissant pour ce dernier un mot japonais, Obaké, qui signifie esprits, Arman Méliès retourne aux textures synthétiques et à l'écriture cinématographique. En se réinventant compositeur électronique, il joue la carte d’un songwritting épuré, élégant et littéraire. Conviant le passé à un bal ne finissant qu’aux premières lueurs du jour, il chante vie et amours, héritages et souvenirs dans cet ambitieux requiem hanté de fantômes, à commencer par ceux de François de Roubaix et d'Ennio Morricone. . Si l’album a été enregistré seul, Arman a ensuite bousculé ses habitudes en invitant une pléiade d’artistes venus lui prêter main-forte : Fredrika Stahl, Syd Matters, La Féline, Pauline Denize ou Abd Al Malik, échangeant introspections et mélodies. Un must ! Impalpable, inédit et totalement enthousiasmant !

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Von B. alias Ludwig Brosch a accompli le rêve de tout musicien rock : former un groupe au lycée, Radiosofa, qui finira quelques années plus tard par jouer sur la scène de l’Olympia. Autre rêve devenu réalité, celui d’aborder la musique savante à l’université et au Conservatoire, pour entendre un jour l’orchestre de l’opéra de Rouen interpréter la Sonate de Vinteuil qu’il avait composé avec d’autres étudiants. Un parcours singulier qui l’a également mené en Inde et en Indonésie où il s’est initié à la pratique du sitar et du gamelan, et qui pourrait un jour ou l’autre l’amener à réaliser une musique de film, autre rêve… En attendant, parallèlement à sa collaboration au sein de Foray, Ludwig Brosch lance Von B. projet personnel auquel sont associés Thierry Minot pour la scène, Einat Klinger et Stéphane Herzog pour les textes. Von B. dont le 1^er album sortira en octobre 2024, s’annonce comme une étape où Ludwig assemble vingt ans de fragments, notes et mots, devenus chansons. On y reconnaîtra diverses influences, liées au parlé chanté de Gainsbourg ou d’Yves Simon, avec pour figure tutélaire Dominique A, auquel il emprunte le joli mot de fragilité.